Le premier contact est un moment clé quand on cherche un associé ou un projet auquel s’associer, surtout quand la mise en relation s’est faite par une annonce ou par une demande de mise en relation via Internet.
Ce qu’il faut faire – et éviter – pour une prise de contact réussie
- Préférer le téléphone aux emails pour vous faire une première impression. Mieux vaut un bref échange téléphonique qu’un long échange d’emails. Si une conversation téléphonique ne permet pas de savoir si une personne sera la bonne, elle permet au moins de savoir si cette personne ne sera pas la bonne. Comme disait le chasseur de tête Daniel Jouve, « fiez à votre première impression , surtout si elle est mauvaise! ».
A éviter : demander à votre correspondant de vous envoyer son CV avant de lui proposer de l’appeler. Vous risquez de faire fuir un certain nombre de personnes. Dans une recherche d’associé, on n’est pas dans une recherche d’emploi avec un lien de subordination employé/employeur mais dans une recherche de partenariat d’égal à égal. A l’issue du premier contact, demander un CV et des références à son interlocuteur et les vérifier, est, en revanche, plus que conseillé, indispensable. - Préparer l’entretien soigneusement. Définissez précisément les points importants sur lesquels vous voulez des réponses de la part de votre interlocuteur mais aussi les informations que vous voulez lui communiquer et celles que vous ne voulez peut-être pas encore lui communiquer. Pour que cet entretien soit fructueux, il faut avoir bien réfléchi aux informations que vous voulez recueillir : profil, compétences, apport, etc. de votre futur associé. Faites une liste pour ne rien oublier mais attention, il ne s’agit pas de lui faire passer un interrogatoire de police. Soyez attentif et ouvert aux propositions qui peuvent vous être faites. On a parfois une vision préconçue du profil d’associé ou du type de projet que l’on recherche. La bonne personne ou le bon projet peuvent être au final très différents de ce que vous avez imaginé. L’intérêt pour le projet, la motivation et la disponibilité sont des éléments cruciaux souvent sous-estimés. Votre interlocuteur aura aussi sûrement aussi des questions à vous poser. N’oubliez pas que l’échange d’informations se fait dans les deux sens.
A éviter : divulguer des informations sensibles. Vous connaissez peut être cette légende d’un dessin fameux du New-Yorker montrant deux chiens devant un ordinateur. « Sur Internet, personne ne sait que tu es un chien ». Rien de plus facile sur Internet, en effet, que de se créer une adresse email sous un pseudonyme, voire un site web, et de se faire passer pour ce qu’on est pas. Ne communiquez jamais des informations stratégiques sur votre projet, plan d’affaires, concept etc. à quelqu’un dont vous n’êtes pas parfaitement sûr, et encore moins évidemment des informations personnelles du type numéro de carte d’identité, de sécurité sociale ou de compte bancaire, arnaque garantie. Dans certains cas (projet ou concept innovant notamment), il est conseillé de faire signer un contrat de confidentialité et de non-concurrence à son ou ses interlocuteurs. Même si la valeur légale de ce type de document peut être contestée, c’est une protection qui envoie un signal fort sur votre professionnalisme et qui engage votre ou vos interlocuteurs. - Vous rencontrer aussi rapidement que possible. Même si de plus en plus de projets, en particulier ceux qui ont trait à Internet, peuvent être développés à distance par plusieurs personnes sans que ces dernières se soient rencontrées en dehors de la Toile dans la « vraie vie », un rendez-vous en »chair et en os » si les distances le permettent est le meilleur moyen de vérifier « le bon fit » entre futurs associés. Etes-vous en phase avec cette personne? Vous voyez vous associé à cette personne? Par quoi est-elle motivée? Vous inspire-t-elle confiance? Prenez le temps d’approfondir vos impressions et de compléter vos informations, en vous mettant d’accord, par exemple, sur un plan d’actions à réaliser avec un certain nombre d’étapes à franchir préalablement à la mise en place de votre association. Vous éviterez des incompréhensions et des mauvaises surprises.
A éviter : vous emballer trop vite et faire des promesses que vous ne pourrez pas tenir. Emporté par l’enthousiasme des débuts et l’envie de convaincre, il n’est pas rare qu’on se montre trop optimiste au risque de créer des désillusions par la suite. - Vous faire accompagner par un expert comptable ou un avocat.
Vous et votre ou vos futur(s) associés vous êtes testés sur un certain nombre de points et avez appris à vous connaître. Vous êtes prêt à finaliser votre accord. Mettez noir sur blanc les termes de votre accord dans un « pacte » d’associés ou d’actionnaires, et prenez rendez-vous ensemble avec un professionnel. C’est essentiel de faire appel à un professionnel qui a l’expérience de ce genre de contrats. Il peut vous alerter sur certaines difficultés liées au partage du capital et des responsabilités par exemple Ce rendez-vous peut aussi servir de révélateur. Même si beaucoup en rêve, tout le monde n’est pas prêt à se lancer dans la création de l’entreprise et à y investir du temps et de l’argent financièrement. Il vaut mieux clarifier les choses avant la création de l’entreprise qu’après.
A éviter : laisser des zones d’ombre ou des incertitudes en vous disant qu’il sera bien assez temps de les régler quand les choses seront signées. Il vaut mieux clarifier les choses en amont et de ne pas précipiter les choses. S’associer et finaliser une association est un processus de longue haleine qui se compte plus en mois qu’en semaines.
Notez que cet article vous est fourni à titre informatif et n’a pas de valeur juridique.
A lire aussi pour vous associer
Statuts d’entreprise : lequel choisir pour s’associer
Choisir vos associés : les erreurs à éviter
Comment intégrer un nouvel associé ou projet
Votre futur associé est-il le bon ?
Comment réussir votre relation avec vos associés
L’article Premier rendez-vous : les clés d’une prise de contact réussie entre associés est apparu en premier sur Partnpro.